49.3 sur le budget : Élisabeth Borne ne retient aucun amendement de la France Insoumise !

49.3 SUR LE BUDGET : ÉLISABETH BORNE NE RETIENT AUCUN AMENDEMENT DE LA FRANCE INSOUMISE ! - Après qu’Élisabeth Borne a annoncé l’utilisation du 49.3 sur le projet de loi de Finances, les députés de la NUPES ont immédiatement déposé une motion de censure à l’encontre du gouvernement.

Nous n’acceptons pas que la démocratie soit ainsi piétinée.

Depuis hier, les ministres et les députés de la majorité défilent sur les plateaux pour dénoncer l’attitude des oppositions. Leurs propos frisent le ridicule et sont tous complètement absurdes. Gabriel Attal a par exemple défendu l’idée que la motion de censure serait une façon de “museler le Parlement”. D’après lui, elle empêcherait de poursuivre l’examen du texte sur le budget. Ce propos est totalement insensé. La motion de censure n’aurait jamais été déposée si le gouvernement n’avait pas lui-même pris la décision de couper court à la discussion en dégainant le 49.3.

Les macronistes se vautrent dans le mensonge. Ils avaient promis “une nouvelle méthode”, basée sur le dialogue et la concertation. Ils ont néanmoins utilisé le 49.3 contre l’avis de 2 Français sur 3 et ont annoncé pendant toute la semaine qu’ils rejetteraient quoi qu'il arrive une liste d’amendements adoptés par la représentation nationale.

Notre motion de censure est alors la seule réponse possible à ce déni de démocratie. D’autant plus que le gouvernement provoque directement notre groupe parlementaire. Nous avons appris ce matin la composition des amendements retenus par la Première ministre. C’est une vaste blague et une offensive brutale de la part du gouvernement à l’encontre du Parlement.

Parmi les 117 amendements retenus, 98 émanent du gouvernement et des bancs de la majorité. Pire, aucun amendement de la France Insoumise n’a été retenu. Pas un seul !

L’ensemble du travail fourni depuis deux semaines n’aura donc servi à rien. Élisabeth Borne gâche le contenu de 9 séances de débats constructifs et entache encore davantage l’état de notre démocratie. Elle avait évoqué en juillet une politique de compromis. Elle vient de démontrer que lorsqu’ils étaient en infériorité, les macronistes ne savaient faire qu’une chose : passer leurs textes en force, envers et contre tous.

Nous voterons lundi après-midi la motion de censure déposée par la NUPES.

Photo : AFP