LREM : de l'obstruction à la désertion

Hier se déroulait la niche parlementaire du groupe Parti socialiste à l’Assemblée nationale. De nombreux textes étaient défendus par la NUPES, à commencer par la généralisation à tous les étudiants des repas à 1€ dans les restaurants du Crous.

Nous avions d’abord obtenu gain de cause en votant un amendement qui garantissait que l’entièreté des étudiants seraient éligibles à la mesure si le texte global était adopté par l’Assemblée. La panique s’est installée sur les visages des députés macronistes qui ont alors entrepris une véritable obstruction parlementaire. Ils ont multiplié les prises de parole inutiles et incohérentes afin de faire revenir en urgence dans l’hémicycle leurs collègues. Résultat, le texte global n’a pas été adopté à une voix près.

Dans l’après-midi, c’est la renationalisation d’EDF ainsi que le retour à un tarif réglementé de l’électricité qui étaient à l’étude. Il s’agit d’un texte crucial pour le pouvoir d’achat des Français ainsi que pour les commerçants et artisans, asphyxiés par les prix de l’énergie. Cette proposition de loi de mon collègue Philippe Brun est d’ailleurs bien plus efficace que le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement, qui ne bloque aucun prix et endette à terme l’État.

De nouveau, les macronistes ont tenté de bloquer le travail parlementaire de leurs opposants. Ils ont enchaîné les arguments ineptes et inappropriés. Ils ont ralenti l’examen du texte pour tenter de le faire échouer. Mais, au bout du compte, après s’être aperçus qu’il y avait une majorité dans l’hémicycle pour voter cette proposition de loi d'intérêt public et de justice sociale, les députés macronistes ont préféré trouver un prétexte pour fuir. Ils sont alors lâchement sortis de l’hémicycle et ont laissé vides l’ensemble des bancs macronistes.

Cette scène ahurissante a eu pour effet de permettre la victoire de la NUPES avec 205 voix POUR et 1 seule voix CONTRE. Néanmoins, ce texte devra encore être étudié au Sénat.

Mais cette journée a démontré toute la faiblesse du bloc macroniste. Ils sont assiégés par notre lutte. Notre stratégie de résistance porte ses fruits. Nous ne lâchons rien. Nous sommes en ordre de bataille et nous les poussons à la faute. Leur frustration les contraint à afficher au grand jour toute leur arrogance.

Ils ont démontré qu’ils n’entendaient qu’une seule chose : le rapport de force. Ce rapport de force, nous l’avons gagné hier et nous le gagnerons à nouveau. Samedi 11 février, syndicats, travailleurs et citoyens en lutte, soyons des millions à déferler dans les rues du pays pour dire non à leur projet de casse sociale. Ensemble, nous allons les faire reculer !