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MOYENS DE LA JUSTICE : Éric Dupond-Moretti refuse de me répondre

Depuis la mort de Nahel, le gouvernement ne cesse de s’épandre sur la “justice”. Ce serait à elle seule de répondre et de faire la lumière sur ce drame inacceptable. Après l’avoir précarisée comme tous nos services publics, la macronie s'accroche désormais à elle pour mieux se défausser de ses échecs et de ses fautes.


Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti n’accorde aucun crédit à la parole des acteurs du monde judiciaire. Malgré leurs alertes répétées, il réduit même les effectifs de nos tribunaux.


Ainsi à Nanterre dans les Hauts-de-Seine, où est décédé Nahel, il manque environ 50 magistrats et 150 greffiers ! Les délais de justice y sont intenables :

15 mois d'attente pour une audience chez le juge aux affaires familiales, des périodes pendant lesquelles les futurs divorcés sont obligés de rester sous le même toit
6 ans pour une affaire aux prud'hommes
20 ans pour un jugement sur des affaires de corruption

En octobre dernier, la magistrate Marie Truchet décédait en pleine audience au tribunal de Nanterre. Avant son décès, le pôle correctionnel de Nanterre tournait avec deux juges manquants, une mutation non remplacée et un arrêt pour surmenage.

Face à cette situation chaotique, les avocats et les magistrats du 92 avaient même saisi le Conseil d'État afin de dénoncer le manque de moyens alloués à la justice et les conditions de travail.


Pour que la justice se déroule correctement, les magistrats et avocats du tribunal de Nanterre estiment qu'il faudrait 35 à 38 magistrats supplémentaires à Nanterre. Mais 1 seul poste n’a été affecté !


Au mois de décembre, j’avais alors interpellé le Garde des Sceaux pour qu'il me reçoive à ce sujet. Éric Dupond-Moretti avait à l’époque accepté le principe d’une réunion mais depuis huit mois, silence radio, aucune nouvelle de sa part !



Les macronistes affaiblissent et précarisent depuis des années la justice. Le manque de moyens a des conséquences terribles et produit des effets délétères sur le personnel et sur les justiciables. Le gouvernement est alerté mais ne fait rien. Pire, il renvoie aujourd’hui la balle aux institutions judiciaires et refuse de rencontrer les parlementaires. Tartuffes !

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